LA PHOTO ARGENTIQUE

En 2020, je décide de franchir le cap de l'argentique. Une chose m'attire particulièrement dans ce domaine d'ailleurs... Vous savez sans doute de quoi je parle ? Un petit indice alors ? La surprise ! Imaginez-vous à Noël quand vous voyez les cadeaux au pied du sapin et que vous êtes excité à l'idée de savoir ce qui se cache sous ces beaux paquets ! Figurez-vous que je ressens la même chose quand j'utilise mon boîtier argentique. Une fois la pellicule terminée, je suis excité à l'idée de savoir quel résultat va en sortir ! Bien évidemment je dois attendre que le laboratoire où j'envoie mes pellicules réalise le traitement pour en sortir des négatifs. De plus j'ai beaucoup de photos de ma famille réalisées à l'argentique par mon papa, ce qui, je dois l'avouer donne encore plus de charme à ces souvenirs ! :)


Un peu d'histoire si vous le voulez bien avant de commencer ce blog dans les grandes lignes :) Connaissez-vous l'aîné de la pellicule ? Le Daguerréotype qui consistait à "imprimer" de la lumière sur une surface d'argent polie à été crée dans les années 1839 par Nicéphore Niépce et Louis Daguerre. S'en suivit donc la pellicule photo souple kodak qui arriva dans les années 1884 par son créateur, Georges Eastman. Et l'évolution continua au fur et à mesure des années, entre les procédés de développement, la colorisation des procédés chimique sur les pellicules... Aujourd'hui la pellicule revient à la mode et bon nombre d'adepte cherche aussi la pellicule rare ! Car oui, le marché est moins important que les années 1900 voir début 2000. Cependant il existe des passionnés, des professionnels, des blogs...qui pourront vous aider à vous lancer dans ce monde merveilleux de l'argentique ! :)


En 2020 je décide donc de me mettre à photographier mes voyages, moments de vie...à l'argentique. Je saute le cap avec mon premier boîtier, un lubitel 166 universal déniché sur leboncoin. À vrai dire, j'ai réalisé une petite erreur, je ne me suis pas renseigné sur le boîtier à acquérir pour commencer dans ce domaine. Mais, je n'ai pas regretté mon choix. Le lubitel est un boîtier moyen format 6*6 tout à fait simple de construction, il ne comprend pas d'électronique. Il est donc à 100% mécanique, car il ne comporte pas de cellule pour mesurer la lumière. 

Comme vous pouvez le constater, c'est un boîtier fait uniquement de plastique, sauf au niveau de l'objectif et de la visée (cercle du haut) ou il y a un peu de métal. C'est un boîtier qui est très léger, il faut ouvrir le couvercle au dessus pour viser et cadrer. Seulement il y a un inconvénient qui m'a fait ralentir sur l'utilisation de ce boîtier : la visée ce faisant en haut ce n'est pas toujours agréable car il faut pencher la tête et je peux être amené à ne pas avoir l'horizon droit. J'ai donc décidé de l'utiliser sur un trépied afin d'éviter les mauvaises surprises. 

Le Lubitel 166 Universal a été a été introduit en 1980 et fabriqué de 1983 à 1993. Il est donc composé d'un corps en plastique bakélite, d'une lentille en verre de 75 mm f/4,5 avec une ouverture de diaphragme allant de f/4,5 à f/22. Les vitesses d'obturation se composent de 1/15 à 1/250 secondes. Il est livré avec un masque pour les formats 6*6 cm et 6*4,5 cm.

J'ai réalisé cette photo de la lune avec le lubitel et une pellicule couleur. Afin d'essayer d'exposer au mieux la photo, je passe par une application téléphone qui mesure la lumière et me donne les bons réglages. Bien évidemment je règle les isos suivant la pellicule que j'utilise : 80, 200, 400, 800...

Je vous parlais précédemment que je n'avais pas regretté mon choix d'acquérir ce boîtier. Aujourd'hui je ne l'utilise quasiment plus, car je ne le trouve pas toujours simple d'utilisation sur la prise en main. J'ai donc décidé de le garder, mais de lui trouver un successeur, j'ai nommé le zorki 6 !

Je vous propose de visionner d'autres clichés réalisés avec le lubitel ci-dessous.


Le zorki 6 ci-dessus est cette fois-ci construit tout en métal, ce qui contrairement au lubitel rend son poids beaucoup plus lourd. Mais, ce poids a un avantage conséquent, de ce fait je le trouve plus solide et plus agréable à prendre en main. Il a été fabriqué en URSS dans les années 1959 à 1966, les vitesses vont de 1/30s à 1/500s avec un mode bulb, quand au diaphragme sur le 50mm il a une ouverture allant de F3.5 à F16. C'est un appareil qui ne comprend pas de cellule non plus pour mesurer la lumière, je passe donc aussi par une application pour les réglages. Au niveau de la visée pour la mise au point elle est typique des appareils Russe, pas de demi lune ou autre. Il faudra donc essayer de superposer l'image en tournant la  bague de mise au point sur l'image fixe. Et je vous avoue que cet exercice n'est pas du tout évident ah ah. De plus le système pour accrocher la pellicule est plutôt délicat, car il n'y a pas d'encoche au niveau du rouleau à droite du boîtier qui va permettre d'enrouler la pellicule à chaque armement pour déclencher par la suite. Je pense donc que vous l'aurez compris, il faut que je m'arme de patience avec ce boîtier. Le format du boîtier est un 35mm ce qui équivaut à réaliser des photos de 6*4,5.

Voici la première image que j'ai réalisée avec le zorki 6 et une pellicule ilford. J'aime beaucoup le rendu avec le grain et le contraste. De plus je suis satisfait de la réussite pour la mise au point. :)

Malgré ses quelques défauts, je trouve que ce boîtier à tout pour plaire ! Je l'utilise que dans de rares occasions et principalement en paysage, car la mise au point est moins difficile à effectuer.

Je vous propose de visionner d'autres clichés ci-dessous réalisés avec le zorki 6, une pellicule kodak gold et une ilford.


En 2021, je décide de passer sur un nouveau boîtier argentique. L'Olympus Om-1n, qui cette fois-ci intègre une cellule et qui a la possibilité de pouvoir interchanger les objectifs. Ces deux détails me manquaient sur mes précédents boîtiers. Il a été fabriqué des années 1973 à 1974 (très courte période) et est souvent vendu avec le Zuiko 50mm 1.8. Il a une vitesse allant de 1/1s à 1/1000s, comprenant aussi un mode bulb. Je l'utilise avec un 28mm F2.8 et un 135mm F2.8 de la marque Zuiko, leurs diaphragmes allant tout les deux de F2.8 à F22. C'est un boîtier au format 35mm équivalent à du 6*4,5.

Voici une de mes premières photos réalisées avec l'olympus, le 28mm et une pellicule kodak ultramax 400.

L'olympus Om-1n a pour moi, tout pour plaire. Je trouve que la prise en main se fait très facilement, que ça soit pour changer et rembobiner une pellicule, changer la vitesse... Le poids étant bien équilibré  et pas trop prononcé il est pour moi un allié que je peux emmener partout ! J'ai été agréablement surpris par le poids du 135mm, je m'attendais à ce qu'il soit plus lourd. Les deux optiques que j'utilisent s'équilibrent parfaitement avec le boîtier et sont plus que correct en terme de qualité. :)

Depuis que j'ai commencé à réaliser des photos à l'argentique, j'ai enfin trouvé le boîtier qui correspond le plus à mes attentes et mon utilisation. À tel point que je n'emmène plus mon boîtier numérique sur certaines sorties photos. 


Je vous propose ci-dessous mes premiers clichés réalisés avec le 28mm et la kodak ultramax.


Au début de ce blog, je vous est dit que mon papa réalisait des photos de ma famille à l'argentique. Récemment j'ai eu la chance de retrouver dans son sac photo deux pellicules Fujicolor ciné 200. Cependant un petit problème s'est posé, elles étaient périmées depuis au moins 12 ans. Après quelques conseils et recherches auprès de passionnés et professionnels j'ai décidé d'utiliser une des deux pellicules. Le résultat est très satisfaisant et la surprise était encore plus grande comme la pellicule était périmée ! Je vous propose donc de visionner quelques clichés ci-dessous. D'ailleurs le résultat de la pellicule avait tendance à tirer un peu sur le rose.


Pour les personnes qui me suivent depuis un moment, vous connaissez mon amour pour le noir et blanc ! En septembre, j'ai décidé de tester une nouvelle pellicule la Ilford HP5. J'en ai profité pour prendre une 36 poses. Petite parenthèse d'ailleurs, il y a le choix sur du format 35mm entre 24 ou 36 poses (le mot poses correspond au nombre de photos que l'on peut prendre). Je vous propose donc de visionner quelques clichés ci-dessous.

J'ai réalisé une deuxième série avec la fameuse pellicule HP5 en Bretagne cette fois-ci. Je vous laisse un aperçu ci-dessous :)


Je pense donc que vous l'aurez compris, je prend énormément de plaisir à photographier des instants de vie, des vacances...à l'argentique. J'ai l'impression de suivre un peu les traces de mes prédécesseurs, avec certes sans doute de nouvelles techniques en terme de développement, mais c'est un réel plaisir d'avoir la surprise du résultat à chaque pellicule. :) Il me tarde d'essayer de nouvelles pellicules et de nouvelles techniques aussi bien évidemment ! C'est avec plaisir que je vous montrerais tout ça ! :)


Je vous propose de finir ce blog sur une série photo réalisé à Cauterets avec le 28mm et le 135mm accompagné de la pellicule kodak ultramax 400. J'aime beaucoup le rendu de cette pellicule et je pense que c'est actuellement ma pellicule couleur préférée, même si j'en ai encore d'autre à découvrir ! :)


Fin